Ce spectacle, construit autour du répertoire pour violon seul de J. S. Bach, modifie le choix des oeuvres interprétées en fonction du contexte de présentation.
En créant pour le violon un joyau sans équivalent, Bach fait jaillir ensemble la technique et l'émotion, l'architecture traditionnelle d'un mouvement et la modernité de l'écriture qui en découle.
Il joue aussi de la multiplicité musicale et de la solitude de l'instrumentiste en choisissant le titre de ses sonates et partitas ; en effet, il n'écrit pas " sei soli " (six soli) mais " sei solo " (tu es seul). Hélène et Raphaël envisagent ce " double solo " de la même manière, ancré dans la tradition et nécessairement contemporain, multiple et solitaire...

Moments d'absence :
Pour Moments d'absence, Cécile Loyer s'est penchée sur le travail "d'entre-deux" du cineaste Jean Eustache.
C'est ce travail sur la frontière qui est ici transposé : Où est le vrai ? Où est le faux ? Quand, comment le réel bascule-t-il dans la fiction ? Quel trouble pour le spectateur ?