Sécheresse et pluie Scène nationale de Sénart : La Coupole / L'arène Affiche

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Salle
où cet événement eut lieu :
Scène nationale de Sénart : La Coupole / L'arène, 77380 Combs la Ville


- Cet événement n'est plus disponible à la réservation dans cette salle -
À l'occasion de l'Année France-Vietnam, nous vous proposons de (re)découvrir Sécheresse et pluie.

Un groupe de femmes âgées vietnamiennes, danseuses, chanteuses ou musiciennes, nous raconte l'inexorable alternance des saisons, le culte des ancêtres et le souvenir des êtres chers disparus à la guerre.
De l'image au corps, du mouvement à la voix, l'écriture suit une partition de musique traditionnelle. Une simplicité et une beauté rares, comme un rituel que nous aurions oublié.

Devoir de mémoire et mémoire du monde : Ea Sola n'est pas, loin s'en faut, "simplement" une chorégraphe. [...] Sa démarche n'a jamais consisté à fournir un produit pour le marché de l'art, et c'est pour cette raison qu'assister à l'une de ses créations est tellement enrichissant. [...] Si elle a, dès le départ, une idée à l'esprit, il lui faut plusieurs années pour conduire ses projets à maturité.

Ea Sola : Ce travail sur la mémoire de la guerre, élaboré pour construire Sécheresse et Pluie - 1995, m'a permis d'entreprendre des recherches sur la culture fondatrice du Vietnam, à travers la danse et la musique traditionnelle.
Au cours de mes recherches, j'avais rencontré ces dames qui, pendant la guerre avec l'Amérique, avaient dû porter le fusil comme des millions d'autres pour entrer dans la résistance. Gardiennes des traditions de leur village, elles étaient les interprètes de Sécheresse et Pluie.

Aujourd'hui, elles ont entre 75 ans à 90 ans. [...] Pour la recréation de Sécheresse et Pluie, j'ai rencontré de nouvelles dames. Elles sont différentes de celles de la version 1995 : elles n'ont pas vécu la colonie française, et face à l'Amérique elles n'ont pas tenu de fusil.
Plutôt, au front, elles ont chanté pour consoler les soldats. [...] Ces dames ne luttaient pas, leur voix seule s'exposait, comme arme. [...]
Après les avoir rassemblées, je découvre ce fait : au lieu de tuer pour la survie, elles ont chanté. Au front, elles ont calmé la blessure. Le pressentiment que j'avais de faire chanter des dames, trouve son sens particulier entre devoir de mémoire et mémoire du monde, à travers ces dames.

Sobriété des mouvements, beauté des chevelures, bruits de la forêt et de la pluie. Elles dansent une geste de l'humanité écrite comme un long poème. Une goutte d'eau contre l'obscurantisme.


Auteur : Ea Sola






Pour Tout public

Danse

Langue : Français




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