Des histoires d'amour et d'amitié impossibles, des aventures, une fuite à tombeau ouvert, du sang, la statue d'un commandeur, un spectre... Dom Juan ou le festin de pierre comme une sombre histoire de désir, de sexe et de mort, sèche et méchante.

Dom Juan, figure du désir ou de son absence ? Pulsions de vie, pulsions de mort... Dans la pièce, le désir est en crise, individualisé, fragile. Trop souvent réduit à sa seule dimension pulsionnelle, le désir collectif est en panne, épuisé, à bout de souffle...
"J'aime la façon dont la pièce remue l'éternelle question d'un que faire ensemble" en prise avec le désir et son substrat archaïque, la pulsion. Dom Juan ou le récit d'une fuite en avant dans des illusions toujours plus trompeuses, une noce impossible avec le monde, une invitation au banquet qui vire au festin de pierre...

Débarrassée des oripeaux du classicisme, du folklore d'un vieux théâtre à costumes, la pièce palpite encore d'une force brutale, nerveuse et redoutable qu'on voudrait voir enflammer nos vies.