Chanter la mort dans l'Europe des 16ème et 17ème siècles Temple de Passy Affiche © Jean Szabo


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Salle
où cet événement eut lieu :
Temple de Passy, 75016 Paris

Chanter la mort dans l'Europe des 16ème et 17ème siècles

mis en scène par Jean Szabo

Temple de Passy, Paris

- Cet événement n'est plus disponible à la réservation dans cette salle -
Obsédée par la mort depuis la deuxième moitié du XIVe siècle, la culture occidentale la célèbre en poésie, dans les arts plastiques et dans la liturgie

L'élégie, en revanche, reste attachée à une célébration particulière et prend des formes variées comme la chanson, le motet, le "consort song", le "consort anthem", ou l'ode (comme celle que John Blow écrit sur la mort de son disciple et ami Purcell). Josquin Després compose pour la mort d'Ockeghem (1497) une chanson polyphonique sur le cantus firmus du dies irae. William Byrd écrit des "consort songs" sur la mort de Tallis (1585), et sur celle du poète et soldat Sir Philip Sidney (1586). Henri Purcell compose, pour les funérailles de la reine Mary (1695), une musique funèbre comprenant une marche, une canzon et un anthem extrait du Book of Common Prayer ("Man that is born of a woman"), qui fut exécutée en partie pour ses propres funérailles la même année. A ces pièces de circonstance, il faut associer le genre des lamentations, ou leçons des ténèbres, écrites sur le texte de Jérémie, et destinées à la liturgie pascale. Celles de l'Anglais Tallis expriment le sort tragique de Jérusalem, soumise au veuvage et à l'abandon, dans une polyphonie grave et émouvante.

La musique profane, quant à elle, traite la mort sur plusieurs modes, inspirés soit de la lyrique médiévale, soit de la danse des morts, comme c'est le cas des chants carnavalesques ("Carro de la morte") associés à des spectacles macabres impressionnants à la cour des Medicis. Dans un registre plus intime, le madrigal, en particulier celui de Gesualdo, traduit les souffrances du coeur tourmenté dans une musique riche en chromatismes, en dissonances et en ruptures rythmiques, qui ont pu rappeler le destin personnel du musicien, marqué de manière spectaculaire par la mort : "un coeur tourmenté sent bien les peines de la mort alors qu'une âme sans coeur ne peut plus sentir la douleur" (madrigal livre VI: Belta poi che t'assenti). En Angleterre, c'est la figure singulière du luthiste John Dowland qui se distingue par ses compositions qui cultivent délibérément la mélancolie ("semper dolend, semper dolens"), où le sommeil apparaît comme l'allié de la mort ("Comme heavy sleep, the image of true death").


Artiste(s) : The Sorbonne Scholars
Metteur en scène : Jean Szabo





Pour Tout public

Musique Baroque

Langue : Français
Durée : 75 minutes soit 01h15

Dresscode : Costume de ville




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