Sous la forme de sketches, des personnages entament un jeu des sentiments, passant du conflit à la complicité, avec une certaine naïveté, comme une représentation rendue universelle grâce à une coloration burlesque des aspirations, des rapports sociaux et des jeux de pouvoir qui nous animent.

Ces personnages, tantôt se chamaillent tels des enfants convoitant le ballon jaune de l'autre, se jouant des tours avec une certaine candeur ; tantôt se croisent sans se rencontrer, le temps d'une danse.

Quiproquos, dialogues de sourds, convoitises ou encore rêves d'enfants, joies naïves et réflexions philosophiques constituent la trame des sketches de Larven, révélant des personnages hauts en couleur et traduisant la mémoire collective véhiculée par les traditions du carnaval et du théâtre populaire.

Reviviscence païenne et spectaculaire : les Masques de Bâle Dans la tradition occidentale, le carnaval de Bâle a forgé son identité, notamment grâce à l'utilisation de ces masques.

Avec Larven, nous voulons transporter la tradition du carnaval de Bâle vers une dimension théâtrale, en redonnant à ces masques leur caractère païen et spectaculaire, privilégiant leur dimension poétique plutôt que fonctionnelle.

Une démarche qui fonde sa grammaire à l'établi des arts du mime, de la commedia dell'arte et de la tradition du jeu masqué, tout en se conjuguant aux arts plastiques.
Larven opère dans un lent déploiement poétique depuis la gestation d'une humanité s'esquissant à travers une famille de masques que nous appelons les Basiliens.