Mme Frola se présente comme la mère de Mme Ponza, alors que M.Ponza assure qu'elle est la mère de sa première femme, à la mort de laquelle il s'est remarié avec l'actuelle Mme Ponza.

Chacun argue de la folie de l'autre pour soutenir sa propre vérité. Lequel est fou ?
De quel côté se trouve la vérité ?
Nulle part, il n'y a pas de vérité, ou elle est multiple. Chaque individu a sa vision de l'Autre. La communication est filtrée par nos émotions et nos préjugés. C'est dans le regard de l'Autre que chacun se rend compte de ce qu'il est.
Il suffirait d'interroger Mme Ponza qui, à n'en pas douter, détient LA vérité. Mais cette dernière est séquestrée par son mari et ne peut communiquer avec Mme Frola que par un système de petits paniers qu'elle lui descend de sa fenêtre au moyen d'une corde. De plus un tremblement de terre a détruit, en même temps que la ville dont sont originaires nos héros, les archives qui devraient détenir la clé de leur secret de famille.

Que d'obstacles à la connaissance de la Vérité ! Les notables qui composent la petite bourgeoisie de cette petite ville s'évertuent vainement à résoudre cette énigme, colportent les rumeurs, interrogent nos héros avec une cruauté involontaire, tant ils sont avides de connaître enfin LA vérité. Face à eux un personnage, Laudisi, porte-parole de Pirandello, va obliger ces "enquêteurs" à douter de tout.