Un protocole
Oeuvre de l'espace, Cuzin conçoit ses interventions dans et pour un espace bien défini. Chaque installation in-situ est à chaque fois une oeuvre originale et éphémère. Seul le protocole persiste après l'exposition. Il peut être ensuite réactivé par qui veut, sans même l'intervention de l'artiste.

Œuvre de la distanciation, ses protocoles se définissent sous forme de mode d'emploi. Il y indique la technique, le RAL (système générique de codification des couleurs) et le matériel à utiliser.
Manière pour lui de s'éloigner de son oeuvre une fois pensée, et parfois même avant même l'avoir déjà réalisée.

Une exposition...
Pour cette exposition à la galerie Bernard Jordan, Christophe Cuzin a conçut une nouvelle façon d'agir sur l'espace à travers les fonctionnalités du logiciel Photoshop.
Chaque oeuvre de Cuzin repose sur un dessin numérique réalisé sur Photoshop. Ses croquis - faits à partir de photographies prises lors de sa rencontre avec le lieu - sont une multitude de points reliés pour former les contours de l'espace.

Photoshop selon Christophe Cuzin, c'est " une trentaine d'ingénieurs dans la Silicon Valley qui ont créé une nouvelle manière de dessiner " et dont tout le monde use et abuse aujourd'hui dans toutes ses fonctionnalités, sans même passer par le croquis à main levée. Ou comment une fois de plus servir la volonté de Cuzin et se distancier de la notion de prouesse technique.

En trois temps.
Christophe Cuzin a fait le choix de dérouler l'exposition en trois temps à la galerie Bernard Jordan, pour mettre en relief, l'influence de photoshop sur notre vision de l'espace. Les fonctionnalités de Photoshop : décalages, contours, et déformations, se succéderont dans l'exposition, en proposant à chaque fois trois types d'intervention sur les trois cimaises de la galerie. A l'occasion de cette exposition, sera proposée, une série d'édition de tirages numériques, réalisés à partir des croquis préparatoires.