Meetic Lulu

C'est la fin de la récré hippie, aujourd'hui c'est une jeunesse en proie à l'ennui et au bord de l'asphyxie. Les parents ? Largués. La religion ? Exsangue. Les partis politiques ? Certainement pas.

A cette heure où notre génération est dans le brouillard, quelque chose de sombre évoque inévitablement les années Thatcher en Angleterre, le "no future" des Sex Pistols. De l'amertume, de l'amertume, de l'amertume. C'est tout ce qu'il reste à cette société qui respire la dépression ambiante. Alors les jeunes s'accrochent à travers les réseaux sociaux et rêvent d'être un avatar d'individu. Meetic pour rencontrer l'amour, Twitter pour avoir un avis, Facebook pour s'offrir la chance d'être quelqu'un.

Alors écrire jouer créer permet de dire NON. Refuser la médiocrité ambiante et dire que l'amour est capable de rafler la misère. C'est ce geste qui prime. Pourvu qu'il soit libre. La figure mythique de Lulu créée par Frank Wedekind dans sa tragédie monstre, Lulu ou la Boîte de Pandore, nous servira de point de départ.