Amélie, jeune lilloise d'à peine 23 ans a déja un riche parcours derrière elle, travaillant notament pour des festivals, des labels, des tourneurs etc... C'est en arrivant à Bordeaux au contact de la riche scène locale (calc, kim etc...), qu'Amélie se décide à passer de l'autre côté du miroir. La rencontre avec le musicien / producteur véreux Jon Smith, déja aux manettes du dernier Calc ou du premier album débouchera sur l'enregistrement de ces cinq morceaux, révélant une voix et un sens de la composition touchants de sincérité. "Dans la famille délurée des faiseurs de comptines rêveuses made in France, nous avions Colleen et ses miniatures elliptiques, Don Niño et son folk pastoral, il faudra désormais compter avec les franciliens gentiment perchés de Rrose Tacet. Habités par un indéniable esprit aventureux, ce duo iconoclaste qui emprunte son énigmatique patronyme à Marcel Duchamp et au vocabulaire de la musique expérimentale n'a pas son pareil lorsqu'il s'agit de relifter la folk minimaliste avec quelques accords de guitare faussement candides et une valise pleine de bibelots désarticulés ( toy piano, mélodica, toy batterie, etc.) en guise de bagage à mains. Le projet Double U, fusion d'univers souvent aussi bizarrement parallèles que complémentaires, a vu le jour en 2002 à Montpellier. Après un premier maxi, son créateur et unique membre Franck Rabeyrolles, s'attaque de nouveau au long format avec un album sensible et personnel. S'aidant de sa guitare, de sa voix et d'une MPC, Double U élabore sa musique sur une architecture pop à laquelle s'entremêle la construction fragmentée des productions électroniques actuelles (bleeps, micro samples…) et des ambiances raffinées, simples et sans préciosité. Tantôt folk tantôt plus structuré autour des rythmiques, naviguant entre les genres sans chercher à en copier aucun,il nous raconte une histoire formée par une collection de petits messages mis bout à bout, laissant souvent transparaître les envies et les doutes de leur auteur. Nourri aussi bien à l'électronique raffinée d'un Luciano, au folk mélancolique de Neil Young ou de Tim Buckley, à la pop sucrée de Phœnix ou aux ambiances vaporeuses de Savath and Savalas et de Kings of Convenience, cet album introspectif ajoute une pierre à l'édifice de la réconciliation des musiques acoustiques et électroniques par sa diversité, son naturel et sa fluidité.