Trois et Le Sacre du Printemps

"Trois" : Au cours de la résidence à Moscou, j'ai décidé de transformer le concept de « Trois » pour y introduire une présence masculine, c’est donc deux femmes et un homme qui composent ce trio inspiré par la musique de Franz Schubert « la jeune fille et la mort ».

La présence de l'homme ici est symbolique –masculin/féminin– il est métaphore et allégorie, tour à tour puissance provocatrice, démon intérieur ou l’image d’une mort indompté et rieuse.

Pour cette nouvelle création, j'ai le désir de convoquer trois interprètes d’exception, trois danseurs aux talents multiples et complémentaires : Dina Hussein, danseuse irako-russe de Moscou - Artem Ignatev, danseur russe de Saint-Pétersbourg - Stéphanie Pignon, danseuse française de Paris.

"Trois" : un + deux
Un, vertical solitaire
Deux, troubles, dualités, antagonisme, complémen tarité
Trois, le triangle, l’achèvement.

"Trois" est l’exploration d’une danse au féminin où l’animal, le sensuel et l’érotique bouleversent les sens.
"Trois" est une introspection des sentiments enfouis, révélés à travers une danse virtuose et essentielle.
"Trois" est un hymne à la beauté de ces corps magnifiés dans la violence et la provocation, dans la grâce et l’élévation. Trois états de corps transcendés par une chorégraphie exigeant le don de soi.

Régis Obadia

"Le Sacre du Printemps": Dans un espace aride, post-industriel, un mur de tôle rouillé et du sable noir pour célébrer le sacre du printemps, rite désespéré pour survivre à cette immense force primitive qui embrasse le monde et inonde nos sens. La confrontation à la musique d’Igor Stravinsky est un moment unique, un véritable défi, une mise à nu, un envoûtement et une transe qui s’achève lorsque le sacre est terminé et le travail accompli.