A la cour d'un empereur très préoccupé par sa garde-robe, deux fripons affirment être capables de tisser pour sa majesté un habit aux propriétés extraordinaires, puisque visible par les seuls purs d'esprit et de coeur. Ils dressent leur métier, se mettent au travail et tissent... du vide ! nul dans le royaume, ne voulant paraître incapable ou borné, n'ose avouer ne rien voir. seul un enfant, lors de la présentation par l'empereur de son nouvel habit, se risquera à révéler la vérité : "mais l'empereur est nu !"

Notre époque "disneyworldisée" a beau s'acharner à vouloir coloriser les contes de fées (comme si ces vieilleries pouvaient raconter le monde d'aujourd'hui...), la réalité sous-jacente à ces histoires, resurgit sans cesse sous nos fenêtres. l'empereur d'Andersen est un adulte, une figure parentale symbolique, si possédé de la vanité que lui confère son pouvoir qu'il est incapable de percer l'opacité des apparences pour y voir la réalité la plus nue. et cela est risible ! mais si notre avenir dépend de lui, si notre destin est entre ses mains, que devient notre rire ?