Celui-là même que l'on égorge après lui avoir craché ses péchés à la face. C'est un sacrifice, c'est la fête, c'est un jeu vie & mort, un jeu mortel, c'est du théâtre.
Je te tue, tu me tues, il se tue, ... Pourquoi toute cette mort ? Parce qu'il y a trop de vie, parce que l'on espère & résiste. Trop. Parce qu'il y a un trop plein d'amour. Chez TITUS, la vie d'un fils coûte moins que l'amour de la patrie mais le viol d'une fille chérie exige une vengeance. ANATOMIE TITUS, c'est une réécriture. Ecrire Shakespeare à nouveau. Remplacer le marbre par le béton, le sang versé (séché) par le sang en perfusion, à profusion. Œil pour oeil, dent pour dent.

On joue dans le sang & le soufre, On joue sur nos morts. C'est Kaboul, on exécute dans les stades. C'est Srebrenica, mon frère est un ennemi, un étranger. In fine, on déposera les armes & l'on se retrouvera autour d'une belle table, d'un bon repas. Happy end ?
Et puis on rejoue aussi, 4 fois. On s'épuise mais on ne lâche rien, Anatomie Titus, c'est du sport.