La fin du monde, etc.

A travers un minimum d'effets scéniques (peu d'accessoires et quelques effets sonores et jeux de lumière, mais surtout des panneaux dessinés pour introduire chaque segment), ce "seul en scène" se veut plus dans la continuité du comique absurde, parfois acidulé, que dans la modernité du stand-up improvisé, où le public est souvent mis à contribution.

Jerry Can, nous présente un panel de personnages hauts en couleurs. Cela donne une certaine image de la planète en utilisant un humour assez noir mais jamais agressif. L'esprit général se veut bon enfant.
On passe ainsi d'un obscur professeur belge amateur de bière et "tripolaire" à un tueur à gages blasé, une bimbo totalement décérébrée, une madame météo plus qu'alarmiste, un docteur et coach spécialiste de la matière fécale, une femme "léopard" qui chante son désespoir, un talk-show abscons et enfin l'intervention par deux fois d'Adam et... de Dieu lui-même !
L'ensemble se définit comme un patchwork de sketches reliés entre eux par Jerry Can, cet animateur s'enfonçant de plus en plus dans la cocaïne au fur et à mesure de cette émission télévisée en direct se terminant sur la fin du monde. Une structure et un équilibre bien défini lors de l'écriture soutiennent le chaos apparent et les différences de tons. Le spectacle dure approximativement une heure et s'adresse aux adultes.