Le retour de Kim, la fille ainée dans sa famille de l'Iowa va déclencher chez ses soeurs et sa mère la crise qui révèlera le malaise de cette famille exclusivement féminine.
En sept tableaux, l'action se resserre et la montée en puissance des tensions et des complicités se fait naturellement mais irrémédiablement.

Une mère névrosée, une fille homosexuelle, une autre immature et une révoltée punk-gothique.
Ce curieux mélange est parfois drôle, souvent émouvant, l'atmosphère de la ville puritaine et cancanière joue un grand rôle dans la dramaturgie ciselée avec minutie.

Independence est une petite ville de l'Iowa. Ces quatre femmes, la mère et ses 3 filles sont comme asphyxiées par cette ambiance prégnante, leur histoire familiale, leurs conflits, leur soif de liberté pour les filles, et de respectabilité pour la mère. L'humour est cinglant, l'émotion est contenue, il faut partir comme dans Tchekhov, pas à Moscou, mais à N.Y ou Minneapolis.

Adaptée par Joséphine Déchenaud, la pièce n'a pas pris une ride.Chacun s'identifie à l'un ou l'autre des personnages. Même la mère, la plus névrosée , peut amuser et toucher.