Le souffle de la toundra | Guimbardes iakoutes, et autres harmoniques Maison des cultures du monde Affiche © Borealia


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Salle
où cet événement eut lieu :
Maison des cultures du monde, 75006 Paris

Le souffle de la toundra
Guimbardes iakoutes, et autres harmoniques

Maison des cultures du monde, Paris

- Cet événement n'est plus disponible à la réservation dans cette salle -
Un concert du Yakoute Spiridon, maître de la guimbarde, et de Cyprien Bole, chanteur diphonique (Yakoutie/France)

Spiridon Shishigin, maître de guimbarde iakoute, interpète de la bande son du film de Bartabas "Chamane" et virtuose international et Cyprien Bole, chanteur diphonique, vous conduisent dans une relaxation intense aux sons de la guimbarde de Yakoutie, accompagnée des harmoniques de la flûte et des sons envoûtants du chant diphonique mongol. Ce concert acoustique

Spiridon Shishigin... est l'une des figures de proue du renouveau culturel en République Sakha (Yakoutie) depuis la chute de l'Union Soviétique. Aujourd'hui directeur d'école près de la capitale, il participe depuis 30 ans au développement de la musique de guimbarde dans sa république et il est l'un des contributeurs essentiels à l'engouement actuel des jeunes pour la musique traditionnelle dans une région du monde où la guimbarde est devenue un emblème culturel important et où presque chacun sait en jouer. Spiridon perpétue la tradition ancestrale du "jeu long", auquel les jeunes préfèrent maintenant les performances plus rapides et impressionnantes par leur dextérité.

Cyprien Bole... maître de chant diphonique.
Il est l'auteur de Chanter seul à deux voix, une méthode originale pour apprendre à chanter comme en Mongolie. Amoureux d'harmoniques et de vibrations, il pratique non seulement le khömeï, mais aussi les flûtes et les guimbardes de différentes traditions.

La Guimbardes du Grand Nord (Khomus)
Au dire des Iakoutes, la guimbarde parle et chante. Différents procédés, rythmiques ou mélodiques, alternant le jeu avec la langue, les lèvres, la cavité buccale, la gorge, le ventre ou le nez permettent d'interpréter l'alouette, l'oie, le coucou ou encore le cheval.
La guimbarde est fabriquée de nos jours à partir de différents alliages. Elle comporte une 'langue' et des 'joues'. Les Iakoutes adaptent sur cette percussion de bouche les chants du peuple sakha. Jadis, disent-ils, c'étaient les femmes qui en jouaient. Mais, aujourd'hui, le khomous est devenu l'instrument national de la République Sakha (Iakoutie) : l'engouement revenu depuis les années soixante-dix lui a donné une nouvelle impulsion depuis que s'est tenu le premier festival international des guimbardistes (1991), et toute la population, enfants et adultes confondus, se l'est réapproprié. Tant et si bien que se sont créées de véritables formations de guimbardistes : " En 2005, raconte Spiridon, nous étions 400 à jouer ensemble ! "

De par son contact direct avec, à la fois, l'air et le corps, la guimbarde est considérée comme la meilleure traductrice de l'âme humaine. De ce fait, elle constitue un bon moyen de converser non seulement entre hommes, mais aussi avec les esprits de la nature... Spiridon ajoute : " Parfois, ma guimbarde parle toute seule et je l'écoute jouer ".

La guimbarde est à présent un symbole important pour le peuple sakha. En 2012, 1344 joueurs de guimbarde se sont réunis pour jouer ensemble une danse Ohuokhaï et battre le record du monde du nombre de musiciens jouant à l'unisson. Ce même record fut battu quelques jours plus tard par plusieurs milliers de joueurs lors de la célébration de la fête nationale de l'Yhyakh... C'est sans doute l'une des raisons qui ont poussé les Sakhas à envoyer une guimbarde sur la station spatiale russe en 2012.

La guimbarde fétiche de Spiridon est une guimbarde du forgeron Egor Petrovitch Govolev, originaire de la région de la Viliouï, à qui il avait demandé en 1988 de lui fabriquer un khomous pour le jeu d'improvisation. Egor Petrovitch fabriqua trois instruments, qu'il lui donna à essayer. Cet homme l'écouta jouer et en choisit un qu'il lui donna en disant : " Ce khomous ne se vend pas ". Depuis, raconte Spiridon, c'est de cet instrument que sortent la plupart de ses improvisations. " Il me semble parfois que cette guimbarde joue toute seule et que je ne fais que l'écouter ". Depuis, Spiridon la porte toujours avec lui dans un petit sac. Il y met d'autres guimbardes de différents fabricants qui peuvent à leur tour devenir des instruments de concert, comme celle de Bernard Lalanne-Cassou (France) et de Joseph Joffen (Autriche)...


Auteur(s) : Spiridon Shishigin, Cyprien Bole
Artiste(s) : Spiridon Shishigin, Cyprien Bole
Metteur en scène : Emilie Maj





Pour Tout public

Musique du monde

Langue : Français
Durée : 75 minutes soit 01h15





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