Spectacle autour du centenaire 1914-1918 écrit, mis en scène et joué par la troupe du Cabaret du lapin Noir : Armelle Witzmann, Fabrice Colombéro, Eric Mie et Félix Lobo.
En 2000, Ils avaient créé un spectacle rendant hommage aux chansonniers Montmartrois de la fin du XIXème siècle. Ils terminaient ce spectacle avec la chanson d'un poilu anonyme : " Non, non, plus de combat " car la Grande Guerre fut la fin des cabarets artistiques comme le " Chat Noir ". Si la majeure partie des chansonniers sont morts au front, quelques-uns ont décidé de déserter et de dénoncer les crimes de la guerre, comme le pacifiste Eugène Bizeau, d'autres de s'engager à l'arrière en écrivant des chants va-t-en-guerre et revanchards, tel Monthéus et Théodore Botrel, et d'autres encore d'ignorer totalement l'événement en proposant dans les théâtres parisiens, un peu moins fréquentés alors, des chansons scies ou comiques tel Montel ou les comiques troupiers très à la mode alors.

Ils ont voulu mélanger tous ces styles, différents auteurs humoristes de l'époque (Tristan Bernard, Cami, Franc-Nohain, Georges Fourest etc.) ainsi que les chansons écrites par les poilus eux-mêmes. Ces chansons, rares et peu connues, parce que restant le plus fréquemment confinées dans un secteur localisé, se transmettaient vaille que vaille à l'occasion d'un changement de régiment colportant ainsi les sentiments véritables du poilu, la plus célèbre étant La chanson de Craonne témoignant de la détresse des unités combattantes.

En même temps qu'offrir une anthologie de la chanson et de l'humour pendant la grande guerre ils aimeraient, à chaque représentation de ce spectacle, prendre un moment pour parler du conflit tel qu'il a été vécu à l'endroit même où ils joueront. C'est donc une recherche historique permanente que ils veulent effectuer pendant la tournée de ce spectacle.

L'Histoire
En plein milieu de la guerre 14/18, Yvette, la Madelon des Lapins Noirs, travaille la journée dans l'usine d'armement et, pour ne pas penser à son homme dans les tranchées, sert le soir ces messieurs dames au Cabaret et pousse la chansonnette. Alphonse, le directeur, trop âgé pour être mobilisé sur le front, évoque les événements avec détachement et humour tandis qu'Aristide, pacifiste convaincu, appréhende sa mobilisation. Quand Gaston, en permission, ouvre la porte du " Lapin Noir " et tombe sur ses anciens collègues, il raconte entre 2 vers et 1 verre, les horreurs de sa guerre !

Évoquant la population dite " à l'arrière ", ainsi que les monstruosités vécues au front, c'est une anthologie de la chanson et de l'humour pendant " la Der des Ders ".

Une Co-production Baboeup Productions/Swirk