Qui arrêtera les County Jels ? Mettez leur des amplis, une batterie , des micros et vous verrez défiler devant vous pas moins de 100 ans d'histoire de la musique américaine. Du blues, ce bleu qui colle à l'âme comme à la peau.

Car la musique du diable, elle s'insinue dans votre âme, par le biais d'une rencontre avec le diable lui-même comme Robert Johnson, ou avec un vieux disque de John Lee Hooker, même – et surtout –, lorsqu'on est né dans l'Hexagone comme Julien Audigier, le batteur, Eric Sauviat et Sébastien Chouard aux guitares et Laurent Cokelaere à la basse.


Mais c'est qu'ils ont fait leur classe avant de devenir musiciens de première classe, accompagnant tout ce que la France compte comme chanteurs. Backing band idéal mais aussi groupe soudé et passionné par cette musique éternelle qui un matin – ou un soir enfumé –, les a saisis pour ne jamais les lâcher.

Aujourd'hui, leur nouvel album en poche, dont la pochette a été dessinée par le Grand Jano, grand amateur des douze mesures devant l'Eternel, est riche de toutes leurs influences et l'on y entend aussi bien des covers de grands classiques mais aussi et surtout leurs propres compositions, leur propre vision de la musique : . Une musique chaude, chaleureuse, faite pour être partagée.

Cet album unique, riche et intense, intelligent et touchant, fleurant bon le Delta pour les titres acoustiques et les rues du Chicago des années 50 pour leur hard blues, ils ont commencé à le défendre sur scène, car oui, ça se partage un truc pareil.

Devant leur public, ils font parler la poudre !
La rythmique plombée et lourde à souhaits, les solos vertigineux de Seb, ceux d'Eric, brillants et lumineux, bref, une fois les amplis branchés, c'est la décharge électrique assurée. Et ça envoie du lourd, du vrai, du roots, de l'Histoire, car oui, ils racontent une histoire.
C'est authentique, ça sent la bière, la sueur, le blues donc et le rock'n'roll qui coulent de leurs veines, bleues aussi. Pas d'artifices, sur scène, c'est un vrai show. Et ça sonne. Et l'on s'en souvient longtemps encore après que le dernier potard ait été tourné. Préparez-vous, les desperados débarquent　!