"C'est bien plus tard que j ai compris que ce coup de foudre avait une explication " rationnelle " : oui, les rythmes m'étaient familiers car c'était peu ou prou, les mêmes qui avaient bercé mon enfance, à travers la musique arabo andalouse que mes parents avaient ramenée dans leurs bagages, de leur Tunisie natale.
Il était donc logique qu'avec le Quintet oficial, nous nous tournions vers la Méditerranée.

Nous continuerons à explorer les répertoires sud américains (avec également des créations de Tato Garcia, Roberto hurtado Gonzales et moi même) mais nous nous aventurerons aussi au Liban avec Fairouz, en Israel avec Schlomo Bar, et en France (avec moi-même).
Aujourd'hui plus que jamais, je tiens à cette double, multiple origine. Les peuples se font la guerre et se replient parfois violemment sur eux même, mais rien n'empêchera jamais la musique de traverser les frontières et de se mélanger, nous rappelant, s'il en est besoin, la richesse du métissage, et que nous sommes tous, finalement, des êtres humains en recherche de joie, de consolation et d'harmonie." Agnès Jaoui