Dans le cadre de l'exposition qui se tiendra à la Mairie du 2ème arrondissement, sur le thème de la Commune. Plus de 31.000 communards furent tués par les troupes versaillaises. La répression ne s'arrêta pas aux massacres de la semaine sanglante. Du mois de mai au mois de septembre 1871, 4.000 prisonniers sont condamnés à la déportation en Nouvelle-Calédonie. De 1872 à 1880, ceux-ci ont vu leur correspondance retenue par l'administration pénitentiaire. C'est ainsi que certaines correspondances unilatérales se sont poursuivies des années durant sans que les intéressés en aient connaissance. Virginie Buisson a consulté 2.500 dossiers de déportés aux Archives d'Outre-mer à Aix-en-Provence, trouvé des centaines de lettres, principalement des demandes de nouvelles, et des missives d'amour, de chagrin et d’attente. Les déportés ne voulaient pas être oubliés. Il convenait que leur correspondance ne demeurât pas lettres mortes.

avec la participation de Virginie Buisson modération et lecture : Harold David

Virginie BUISSON Ecrivain et chercheur, est donc l'auteur de "Lettres retenues", correspondances censurées des déportés de la Commune en Nouvelle-Calédonie, ed. Le Cherche-Midi, 2001. Elle a publié plusieurs romans dont notamment Marie Leroux, femme émigrante, de la Bretagne à la Nouvelle-Calédonie, ed. Le Cherche-Midi, 2005, Le Silence des Otages, ed. Le Cherche-Midi, 2003, L'Algérie ou la Mort des autres, ed. Gallimard, 2000. Elle a aussi écrit plusieurs pièces de théâtre, Chemin de halage et L'Enfant qui ne parle pas, ainsi qu’un recueil de nouvelles, La Surface de réparation, ed. de l’Arche, 2001. Elle a été commissaire d’exposition dont celle consacrée à Honoré Bonnaventure, matricule 17, de la Commune à la Nouvelle-Calédonie.