Difficile de s’éloigner de ses propres modèles et d’accepter ceux de l’autre surtout quand il s’agit d’œuvres déjà réalisées... les dessins de Sophie Sainrapt.

Les peintures numériques de Didier Genty ne sont pas une transposition informatisée et infinie. Recadrée ou entière, il nous en offre plus qu’une version colorisée : sa vision personnelle.

Un artiste dessine un modèle ; un artiste dessine le modèle dessiné par un artiste... et cette mise en abîme se continue quand un artiste filme un artiste qui dessine un modèle devenant alors le modèle...

Sophie Sainrapt : du modèle dévêtu devant elle, Sophie Sainrapt n’en transcrit le plus souvent qu’une partie. Des traits du fusain que rejoignent les couleures du pinceau, c’est avec son corps que Sophie peint, avec son cœur que ses nus féminins se transforment et exultent. Dans les dessins présentés aujourd’hui sa palette s’est enrichie de couleurs chaudes comme cet orange qui explose et transcende le nu. Ce nu dont le désir – les désirs - s’offre à nous, se dévoile et se cache sous le lavis et l’encre de Chine.

Didier Genty : « Le regard de Sophie couché sur papier avec ses crayons, ses encres et ses lavis. Appropriation par captation photographique, l’image se fait mienne à l’écran avec ma palette d’outils numériques. C’est un feuilletage virtuel de 2 regards sur une même image celle d’une femme, d’un modèle que j’imprime ensuite sur papier. ». C'est le cheminement de la fabrication de l'image, je ne juge pas ni ne commente le résultat car j'en suis incapable non pas par manque de recul mais tout simplement par ignorance. Je n'ai aucune intention dans ces images si ce n'est le jeu, l'exercice de style, un défi.