Voilà déjà 14 ans que Dominique A est un cas, une sorte de trouvère de travers, de baladin sans badinage, qui a fait exploser le train-train académique de la chanson française. Dans ce 7ème album, il a repris sa panoplie d’auteur-compositeur-interprète et nous invite une nouvelle fois à un voyage sensoriel et introspectif. A travers un sens presque classique de la métrique, entre alexandrins et octosyllabes, il distille des récits aux contours oniriques. Son équipe d’instrumentistes provoque à tout moment des remous qui servent idéalement son inspiration mouvante, sa plume conquérante et son interprétation offensive. Résolument tournées vers l’avant, les chansons de L’Horizon creusent un peu plus la voie d’un lyrisme totalement assumé, qui s’exprime autant dans l’ampleur que dans la retenue. Cavalcades de guitares sèches, giclées de cuivres et de bois, orages pianistiques, ce nouvel album est tout sauf opaque : plutôt épique et hors époque. A comme atypique ?