Pour cette première représentation, et à la demande générale, l'équipage du vaisseau de l'Anti Rubber Brain fActory réitère son petit voyage spatio-temporel à travers la Grèce et la Turquie du début du 20e siècle, au pays du Bouzouki, du Narguilé et du Rebetiko.

Nouveau répertoire dé-formaté et déjanté pour l'ARBF avec comme invitée de marque la chanteuse Xanthoula Dakovanou.

NB : Le vaisseau de l'Anti Rubber carbure au Free Jazz, et non au pétrole !

L'Anti Rubber Brain fAct0rY c'est : Nicolas Souchal (trompette) // Jean-Michel Couchet (Soprano, alto) // Maki Nakano (alto) // Benoit Guenoun (ténor, flûtes) // Florent Dupuit (ténor, flûte, piccolo) Jean-Brice Godet (Clarinettes) // François Mellan (soubassophone) // Paul Wacrenier (piano, vibraphone) // Stef Maurin (guitare) // Eric Dambrun (Batterie) // Yoram Rosilio (Contrebasse, Direction) // Xanthoula Dakovanu (chant, percussions)

En lien avec le concert aura lieu le mardi 10 Novembre de 16h à 17h une présentation historique et musicale du Rebetiko : musique grecque de l'Underground.

" Je dois mon corps à la terre noire, mon âme au messager des morts, et à mon amour je dois ma vie présente. " Róza Eskenázy, Chateuse de Rebetiko (1890-1980)

En 1919, La guerre éclate entre la Grèce et la Turquie.

En 1922, une conférence internationale y met fin. il y est décidé de régler définitivement le conflit par un échange de populations entre les deux pays.
Le critère de nationalité retenu est la religion : Si l'on est orthodoxe, on est forcément grec et inversement pour les musulmans qui sont déclarés turcs.

Les réfugiés grecs, y compris parmi eux des arméniens et des juifs, dépassent le million. Pour la plupart, ils vivent en Turquie depuis des générations, parlent turc et ne se distinguent qu'en peu de choses du reste de la population. Ce sont donc des hordes de réfugiés démunis qui arrivent en Grèce, faisant croitre la population du pays de plus de 25%. Le Rebetiko est la musique des ports, des bas-fonds et des fumeries de haschich où se retrouvent les exclus, les " mangkès ".