Il ne faut jurer de rien Centre des bords de Marne Affiche © Guy Delahaye


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Salle
où cet événement eut lieu :
Centre des bords de Marne, 94170 Le Perreux sur Marne

Il ne faut jurer de rien

de Alfred de Musset , mis en scène par Yves Beaunesne

Centre des bords de Marne, Le Perreux sur Marne

- Cet événement n'est plus disponible à la réservation dans cette salle -
Le chef d'oeuvre de Musset, mis en scène par Yves Beaunesne.

" Comment dénoncer ce qu'on a adoré ? Com- ment ne plus être ce que l'on était ? Musset était romantique, il ne l'est plus. Musset croyait en l'amour, il se découvre trompé. Musset était confiant, il n'est plus que doutes.
C'est un Musset blessé qui écrit à trois reprises cette pièce qui a connu 1836, 1848 et 1853. C'est une histoire qui va de Louis-Philippe à Napo- léon III, en passant par la Révolution de Février. Trois Musset en un. Mais la question fondatrice est toujours la même : "A quoi rêvent les jeunes filles ?" La réponse, au bout du compte, à bout de course, est : "Au pouvoir."

La pièce est construite comme un plan de ba- taille dont les généraux sont femmes. Au soir du combat il y a mort d'homme, et le jeune adversaire est vaincu sur le champ qu'il s'était lui-même choisi, le champ du romantique. Mais les armes ne sont pas l'antique honnêteté féminine ni la naïveté juvénile. Ce sont celles de la stra- tégie amoureuse moderne. On ne parle que de "batterie pointée" et de "glorieuse campagne".
C'est de guet-apens dont il s'agit. C'est l'échec d'un mode séduction que Musset envoie ad patres : le cynisme de commande. Valentin se dit impitoyable ; il se découvre souffrant. Il se croit roué ; il n'est que dandy. Il se veut blasé ; il s'éprouve candide. La rouerie est chez Cécile, et aussi l'imparable lucidité de celle qui sape avec délices, amour et orgues. La rouerie de Musset, elle, est de faire évoluer ses personnages dans les lieux de l'intime pour mieux faire résonner en ces lieux mêmes les mouvements lointains des désordres sociaux. Avec comme pivots un oncle hollandais contorsionniste et une future belle-mère aristocrate catcheuse. "
Yves Beaunesne

La pièce est construite comme un plan de ba- taille dont les généraux sont femmes. Au soir du combat il y a mort d'homme, et le jeune adversaire est vaincu sur le champ qu'il s'était lui-même choisi, le champ du romantique. Mais les armes ne sont pas l'antique honnêteté féminine ni la naïveté juvénile. Ce sont celles de la stra- tégie amoureuse moderne. On ne parle que de "batterie pointée" et de "glorieuse campagne". C'est de guet-apens dont il s'agit.
C'est l'échec d'un mode séduction que Musset envoie ad patres : le cynisme de commande. Valentin se dit impitoyable ; il se découvre souffrant. Il se croit roué ; il n'est que dandy. Il se veut blasé ; il s'éprouve candide. La rouerie est chez Cécile, et aussi l'imparable lucidité de celle qui sape avec délices, amour et orgues. La rouerie de Musset, elle, est de faire évoluer ses personnages dans les lieux de l'intime pour mieux faire résonner en ces lieux mêmes les mouvements lointains des désordres sociaux. Avec comme pivots un oncle hollandais contorsionniste et une future belle-mère aristocrate catcheuse. "
Yves Beaunesne







Pour Tout public

Théâtre classique

Thématique :
Grands Auteurs Classiques

Langue : Français
Durée : 95 minutes soit 01h35





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