Ses propriétaires, Lioublov Andréevna et sa soeur Gaevna Andréevna sont couvertes de dettes et acculées à la vente. Elle est aussi le personnage principal de la pièce et son destin en est l'enjeu : sera-t-elle vendue et si oui, qui l'achètera ?

C'est pourquoi il n'y a pas de héros ou d'héroïne dans la Cerisaie : c'est une pièce chorale dans laquelle chaque voix est importante. Le rythme de la pièce est très rapide, la parole y circule sans cesse et à toute vitesse ce qui exige énergie et concentration de la part des comédiens. C'est une pièce qui doit être jouée comme un vaudeville, sans temps mort et sans affectation.

La Cerisaie est la dernière pièce de Tchekhov qui se savait condamné. y devine toute l'ironie d'un homme à qui plus rien ne semble grave, et qui observe le petit théâtre du monde avec humour et tendresse. "Ce que j'écris c'est la vie", confiait Tchekhov à sa femme.

Et pourtant, la Cerisaie vous parle constamment de la mort : du temps qui passe, de la vieillesse, de la fin d'un monde, de la brièveté et de l'inconséquence de notre passage sur Terre...