À travers ses poèmes et ses canciones, le poète andalou voulait mettre des mots sur les couleurs, les sensations et la fulgurance du cante jondo, ce "chant profond" à l'origine du flamenco et auquel il consacra en 1921 l'un de ses plus fameux recueil de poésie. Dans le prolongement novateur de sa démarche, Rocío Márquez et Arcángel proposent une interprétation totalement subjective de son oeuvre.

Elle, en paya - andalouse non gitane - avec sa voix cristalline et son engagement populaire et militant ; lui, en partisan d'un art vocal sans artifice et basé sur l'échange avec le public. De ces parcours, ancrés dans la tradition et la recherche permanente de possibles, naît une conversation inédite qui salue l'audace du poète et porte haut un goût commun pour la liberté.