Nixon in China contre les bombardements américains au Vietnam, The Death of Klinghoffer contre la prise d'otages de l'Achille-Lauro en 1985...

Sa musique de chambre est une forme de jardin secret. Surtout lorsque l'on comprend comment il compose sa musique : " C'est proche du jardinage, explique-t-il. Les harmonies, rythmes, timbres et tempi sont des graines que l'on plante. La composition revient à les surveiller et les arroser quand il faut ". D'où un style de musique si immédiat, assumant pleinement de plaire au public.
" J'ai une conception dionysiaque de la musique. Je n'ai rien contre Boulez, mais l'absence de centre tonal a abouti à une musique pauvre, stérile, inexpressive, alors que parallèlement, le jazz, la soul, le rock touchaient des millions de gens ", déclare-t-il en 2011.

Shaker Loops (1978) s'appuie sur des boucles (loops) répétées, changeant progressivement, avec une force hypnotique et incantatoire.
On est immédiatement pris dans ce flot de musique continue qui transporte l'auditeur dans une transe intérieure et planante.
Le Quatuor à cordes n° 1 (2008) contraste par sa densité. Les chocs d'écriture sont le moteur de cette oeuvre éclatante : les instruments du quatuor déploient une infinie variété de couleurs et de rythmes, soutenue par une énergie incroyable.

John Adams
Quatuor à cordes n° 1
Shaker loops