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Critiques de la presse



S'il est un reproche que l'on ne peut faire à Damien Tolon, c'est de copier ses pairs !
Tête dans les étoiles, yeux brillants d'un petit garçon au pied du sapin, sourire désarmant, voilà le portrait de ce drôle de météorite.
Fort de la déclaration de Jules Renard : "Le bonheur, il suffit de le chercher", cet outsider tente le défi avec la grâce dévastatrice des innocents.
Comment qualifier autrement un original qui, à l'ère de "Nice people", ose convoquer Malraux, Pierre de Coubertin, De Gaulle ou Brassens dans son one-man-show ?
Une chose est sûre : notre humoriste cetifié non conforme a su trouver un ton, un style fait de charme et de rigueur.
Ce n'est pas le moindre de ses mérites à l'heure où ses compères sont plus enclins à la facilité qu'à l'exigence. Avec dans sa hotte alchimique, des héros de référence (Tati, les Branquignols, Bourvil ou encore Desproges), Damien Tolon n'hésite pas à rire de tout : de lui-même d'abord, mais aussi des intermittents du dpectacle, des enseignants (ah, le débat sur la qualité du fromage blanc à la cantine !), jusqu'à Dédé et son XXIème siècle spirituel, en passant par le sportif made in USA ou David Douillet "Fils adoptif du couple chirac".
Si vous aimez l'ambiance de familiarité généreuse des instantanés de Robert Doisneau ou de Willy Ronis, vous craquerez pour cette échappée poético-bucolique, co-écrite avec Jocelyn Vallade.
Un envol de regards, de commentaires corrosifs ou de mots habillés d'une lumineuse tendresse, et l'on voyage, bercé par le roulis des images oniriques ou carrément burlesques. Tout n'est pas abouti, mais ce bricoleur de rêves a tant d'élégance" rêveuse et d'autodérision qu'il lui sera beaucoup pardonné. Son spectacle reste attachant et prometteur, et on se glisse à ses côtés avec...bonheur !

Myriem HAJOUI, A NOUS PARIS, le 19/04/04