Après avoir été la cité du sang où des centaines de milliers d'animaux seront vendus et abattus, à partir du 2nd Empire, la Villette évoque aujourd'hui le plus grand des parcs parisiens puisqu'il fait 55 hectares.

Plus qu'un simple lieu de promenade, ce site est traversé de fonctions multiples ; des arts vivants aux sciences et aux loisirs. Parc du futur, pensé dans les années 80, il a été conçu pour être un espace ouvert sur la ville de Paris, mais aussi sur sa banlieue et sans clôture. Bernard Tchumi l'architecte et paysagiste lauréat de la consultation la parsème d'une trame régulière de folies rouges qui donnent une échelle à ce vaste espace vert. Il y dessine 3 grandes figures géométriques fondamentales géantes, le triangle, le cercle et le carré et insère une promenade cinématique pour les joggeurs ou les flâneurs, tissant ainsi entre les folies et les allées régulières des rythmes ondulants se conjuguant avec les pelouses, les arbres, les perspectives d'eau, les ponts, les passerelles et les édifices majeurs.

En effet, ce parc ne serait pas ce qu'il est devenu sans ces édifices prestigieux qui y sont implantés conçus par les meilleurs architectes dont 2 d'entre eux sont lauréats du prix Pritzker, l'équivalent du prix Nobel. Ainsi peut-on voir la Philharmonie de Paris de Jean Nouvel achevée en 2015, la Géode, de Gérard Chamayou, la Cité de Sciences, d' Adrien Fainsilber, la Cité de la Musique et le Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris de Christian de Portzamparc.

Et dans le contexte de conservation de la mémoire des lieux, l'ancienne halle aux boeufs de Jules de Mérindol, élève de Baltard est réhabilitée aujourd'hui par les architectes Reichen et Robert. La visite du parc de la Villette est donc très diverse permettant de contempler un jardin moderne, de comprendre le passé industriel, et d'admirer l'architecture et les oeuvres d'art contemporaines.