Recordman du 400 mètres et footballeur au Benfica de Lisbonne, Bonga aurait pu se contenter d'accéder au rang de star en tant que sportif, comme Eusébio ou Jordao, autres originaires des anciennes colonies portugaises. Il a préféré devenir résistant culturel en émigrant à Lisbonne puis en Hollande.
Ses 2 premiers albums "Angola 72 " et " Angola 74 " ont fait à l'époque le tour du monde. Sur fond de semba (ancêtre bantoue de la samba brésilienne), José Adelino Barcelo de Carvalho, dit Bonga, chante la pauvreté et la misère des enfants de son pays occupé par les troupes portugaises.
Aujourd'hui, toujours engagé, il nous fait part de ses passions et déchirements avec une voix toujours aussi rauque, chatoyante et habitée. Sa musique mélancolique invite néanmoins à des danses jubilatoires.

Bien que tous deux amateurs de basket-ball, les deux compères ne se sont pas rencontrés sous un panier, mais dans le studio du Lieutenant pour un album-compilation pour un célèbre hôtel. Ils se retrouvent par la suite sur la scène lors d'un concert de Ours.
Depuis, ils ne se quittent plus. Il est vrai qu'ils partagent le même goût pour les musiques baignées de soleil. Le soleil de l'Afrique, des Antilles et de toutes les musiques qui vous démangent les pieds. Un soleil également présent dans les textes espiègles et acidulés et dans le chant de DjeuhDjoah. Le projet DjeuhDjoah & Lieutenant Nicholson est d'ailleurs la preuve que groove et langue française font bon ménage.