André Ceccarelli a découvert West Side Story au cinéma au sortir de l'adolescence. Choc esthétique d'un film aux couleurs vibrantes, tourné au coeur même de New-York. Choc musical de la partition de Leonard Bernstein marquée par l'empreinte du jazz. Comment ne pas avoir envie de revenir à ce long métrage qui révolutionna la tradition du film musical, à sa vitalité, à son pouvoir d'émotion ? En 1996, André Ceccarelli avait déjà offert une relecture de la musique, sous la forme d'un album en quartet salué par une nomination aux Victoires de la Musique. Vingt ans plus tard, le batteur niçois relève le pari d'une nouvelle version. Pour ce spectacle, il s'est entouré d'artistes, capables de transposer l'inspiration du film et sa bande originale dans notre époque, tant sur les plans visuel et musical que chorégraphique. Ainsi la mission de ré-imaginer les décors a été confiée à des artistes issus du street-art, parmi lesquels Jérôme Mesnager et Stoul, considérée comme la Murakami du graph. Trois danseurs ont charge de réinventer les mouvements chorégraphiques, en prise avec les cultures urbaines : Régis Truchy, pionnier du hip-hop en France ; Bruce Ykanji et Nathalie Fauquette, acrobate, gymnaste olympique et danseuse. Six musiciens de jazz, enfin, ont pour objectif d'accorder les partitions de maître Bernstein et les chansons du livret aux pulsations et aux sonorités contemporaines.