Programme: Ligeti, Lontano pour grand orchestre / Luis de Pablo, Frondoso Misterio, concerto pour violoncelle / Betsy Jolas, Schliemann suite, extrait: " Lovaby " pour soprano et orchestre / Messiaen, Un Sourire

Jean Deroyer: direction, Asier Polo: violoncelle, Virginie Pochon: soprano

Pour cette soirée, Henri Dutilleux met à l'honneur quatre personnalités musicales : d'abord Ligeti, le compositeur hongrois disparu l'année dernière, un des grands inventeurs de la musique du XXe siècle. Lontano, une fourmilière de sons en transformation continuelle, date de 1967. Quant à Olivier Messiaen, il enrichit le langage musical et annonça ces avant-gardes des années 60. Un Sourire est un hommage à Mozart, dont la musique disait Messiaen " souriait toujours ". Betsy Jolas, elle aussi, participa à ces avant-gardes. Elle se consacra beaucoup à la voix, au chant et Henri Dutilleux a choisi une suite de concert tirée de son opéra Schliemann (l'archéologue fou de l'Antiquité qui crut découvrir Troie). Il a également proposé que l'orchestre joue l'oeuvre deux fois, convaincu que le public a besoin de temps pour entrer dans une oeuvre et qu'une seule audition est souvent trop peu. Enfin, à côté du chant soliste, il fallait un instrument. C'est le violoncelle du concerto de Luis de Pablo, joué par Asier Polo, l'un des plus grands violoncellistes de sa génération.