La fée du Robinet fait cracher à Martine-la-vilaine des perles, et à Marie-la-gentille des serpents...

Du temps des gaulois, les fées vivaient dans les sources, aussi est-il tout naturel qu'aujourd'hui elles aient atterri dans nos robinets. Celle de notre histoire vit dans le robinet de l'évier de la cuisine d'une famille qui comprend le père, la mère et les deux filles : Marie la gentille et Martine, la vilaine... Une histoire avec des perles et des serpents, mais aussi des méchants, des gentils, des disputes, des rires, de la magie et des chansons. Bref, une histoire qui finit bien... ou presque !

Et il s'agit bien ici d'un conte. Un conte de fée, me demanderez-vous ? Pas exactement. En tous cas, pas tel qu'on l'entend habituellement... car s'il est bien quelque chose qui ne fait pas partie de l'univers de Pierre Gripari, c'est la niaiserie avec laquelle on s'adresse parfois aux enfants. Ici, tout est détourné : les parents sont cupides et avares de mots tendres, la fée se trompe dans ses sorts, la bonne fille est punie et la mauvaise récompensée. L'accent est mis sur l'humour, voire la dérision. Et pourtant, et c'est en cela qu'il s'agit bien d'un conte, tout finit bien, les erreurs sont réparées et l'amour triomphe.