Tout ça, c'est la faute à la Reine Tartagliona ! Voilà !
Il y aura bien les pommes qui chantent, les fauves, le jardin de la fée Serpentine, la colline de l'Ogre, des démonstrations équestres et même quelques téléportations. Soit dit en passant heureusement qu'il y a ce cher Calmon !
C'est peut-être la fin d'un monde mais qui sait ce que nous réserve l'oiseau vert...

L'oiseau vert a été écrit par Carlo Gozzi pour concurrencer le théâtre "moderne" représenté par Goldoni et redonner un nouveau souffle à la commedia dell'arte en déclin durant cette période. Pour ainsi dire la création de l'oiseau vert est l'oeuvre d'un érudit voulant renouer avec une forme de théâtre ancien. Une oeuvre de résistance. La transposition de la fable des trois oranges (conte populaire) a donné lieu à une forme théâtrale surprenante et inédite.
Le succès de l'époque en témoigne. Cela donne un texte baroque, fou et déjanté, parsemé de personnages hauts en couleurs.

L'Oiseau vert est d'une certaine manière l'expression de la décadence dans ce qu'elle a de transitoire, le passage d'une époque à une autre, du Venise resplendissant et florissant au Siècle des Lumières, du monde ancien au monde moderne. C'est ce qui rend ce texte très actuel et pertinent aujourd'hui alors que notre monde s'interroge sur son avenir et essaye de se trouver un nouveau sens.
Le parcours initiatique des deux jumeaux en est le reflet, le royaume de Monterotondo l'illustration d'un pouvoir décadent.