Deux familles, deux bandes rivales, deux amants, rien ne va plus. La pièce de Shakespeare profite à toutes les époques et interprétations. Ardente, juvénile, sans complexe, la lecture du chorégraphe hip hop Sébastien Lefrançois additionne une cavalcade de scènes menées tambour battant, sur la musique lyrique, très contrastée, du compositeur Laurent Couson interprétée par l'Orchestre symphonique de Budapest. Sébastien Lefrançois a resserré le scénario autour des scènes emblématiques : le bal, le balcon, le mariage..., qui se suffisent d'un casting de sept danseurs, un acteur et un circassien. Dans des costumes de Mario Faundez, qui se joue des codes vestimentaires hip hop en les piquant de détails historiques (collerettes blanches, pantalons bouffants, vestes à basques), la vieille histoire revêt les habits neufs de la jeunesse. Succès de l'édition 2008 du festival, Roméos et Juliettes revient pour nous rappeler que ces bribes d'histoire (affrontements entre bandes de jeunes, amour interdit par les parents...) nous ressemblent, au pluriel. Comme le titre.