C'est l'histoire d'une désillusion. Une déroute professionnelle, une implosion familiale.
Alors qu'un comité d'habitants d'une banlieue environnante demande ardemment la destruction d'un ancien de ses projets – des logements sociaux, considérés alors comme révolutionnaires ; sa famille se fracture en de multiples morceaux épars...
Son fils, de retour après des années d'errance, le couvre d'un mépris rageur. Sa fille s'échappe la nuit, se perd dans des virées nocturnes en stop, tandis que sa femme, Paulina, sombre tout doucement dans une névrose qui ne laisse aucun répit, dévorée par les angoisses de maladies, de cancers, d'infections.

Ponctuées par une écriture vive, acérée et cynique, il se dégage des relations entre les personnages une énergie presque dévorante, tandis que le propos de Daniel Greig tend à interroger, plus largement, les relations que nous entretenons à notre travail, la distension des liens familiaux et amoureux, le questionnement profond de soi, à chaque étape de notre vie.