Vengeances, mesquineries, rancoeur: l'histoire d'amour tourne à la scène de ménage, d'autant que Marc, autoritaire et possessif, ne supporte pas que Serge puisse aimer quelque chose que lui-même vomit. Il se sent exclu, comme répudié. Emportés, ils accusent Yvan d'être la cause du conflit de part sa position "d'arbitre". C'est là le vrai sujet de la pièce: l'amitié peut être passionnée, intransigeante et douloureuse. Et les trois matous déchaînés honorent largement leur contrat. Ils sont égocentriques, pervers, incohérents, généreux, séduisants. Des hommes, quoi !

Comme chez Molière ou Labiche, Feydeau ou Ribes, ils découvriront que le " goût des autres " reste le plus efficace des ressorts dramatiques, et combien la fantaisie la plus extravagante peut révéler d'angoisse existentielle.