L'action se déroule dans la garçonnière d'un séducteur parisien. Ce jeune oisif attend sa maîtresse, Nina. ll a l'intention de rompre avec Nina qui vient consommer l'habituel cinq à sept. On sonne. Ce n'est pas Nina. C'est le mari de Nina !

Les deux hommes échangent et finissent étrangement par se comprendre et se plaire. Quand Nina arrive, le mari, la maîtresse et l'amant peuvent alors s'expliquer. Tandis que les deux hommes échangent des propos assez conventionnels, pour tout dire d'une époque révolue, sur le bonheur - la fidélité, l'inconstance, le droit suprême des hommes - Nina ne pense qu'à sa passion, elle assène, fouette, cravache, encense, dénonce, professe, proclame, prend feu, c'est une belle passionaria !....

Que fera l'amant butineur ? Que deviendra le mari dépassé par une femme aux désirs si impérieux ?

Ecrite en 1949, " Nina ", ce texte préfigure l'amante des temps modernes : la femme libre, indépendante, maîtresse de son destin qui laisse pantois les hommes qui voient, incrédules, leurs prérogatives passées inexorablement leur échapper