Musicien et metteur en scène d'opéra, le cinéaste italien puise principalement dans l'oeuvre de Richard Wagner (Tannhäuser ; Tristan und Isolde) et de Robert Schumann (Kinderscenen) pour nous faire voyager dans l'imaginaire du roi Ludwig II et son processus d'identification aux héros wagnériens. La fusion de la musique et de l'image met en scène la manière dont l'hypersensibilité du monarque envahit peu à peu son esprit.

A partir de ce film qui évoque les trois grandes étapes de la relation humaine qui s'établit entre le souverain de Bavière et le compositeur allemand – Munich (1864-1865) ; Triebschen (1866-1872) et Bayreuth (1872-1883) – nous nous proposons d'explorer une partie de la Correspondance qui relie l'artiste à son mécène. Tous deux veulent unir leurs efforts pour que le monde émerveillé [puisse] apprendre que le divin demeure en lui. (R.W.)
Au cours des années, l'amitié des deux hommes se transforme peu à peu en nostalgie, mais il survivra toujours entre eux cette sainte alliance d'amour (R.W.) qui a été scellée autour de la musique et à travers elle de l'Art issu de Dieu et vivant dans le coeur des hommes. (R.W.)


Si, pour Richard Wagner, il est déterminant pour la civilisation supérieure à laquelle aspire l'humanité de discerner à partir de [la musique] l'inclination et sa sensibilité afin de la dominer et de la diriger vers une sensibilité et une pensée conscientes, pour le roi Ludwig II, la musique de Tristan und Isolde créée à son image touche les cordes les plus fraternelles de son âme : Aspirer à se dissoudre dans la nuit.