La rencontre entre deux monstres sacrés du beau chant constitue évidemment un événement exceptionnel. Après un Giulio Cesare inoubliable à Salzbourg (elle portait la couronne de Cleopatra et lui les atours frémissants de Sesto), après des invitations mutuelles en guest stars au disque (lui prêtant ses accents angéliques à la musique de Steffani pour l'album Mission, elle ses fulgurances théâtrales dans le disque Farinelli), ces deux amis partagent enfin un " concert entier ".

Dans un programme consacré à la musique italienne du XVIIé siècle, Cecilia Bartoli et Philippe Jaroussky vont magnifier un répertoire qu'ils aiment par dessus tout, ce baroque qui réalisa la synthèse miraculeuse entre déclamation dramatique et raffinement mélodique, touchant le coeur et l'esprit d'une manière que les siècles suivants ne feront qu'imiter. Même amour des galbes mélodiques, même passion pour les textes poétiques et même charisme sur scène.

Claudio Monteverdi : Io la musica son (extrait d'Orfeo), Si dolce il tormento, Quel sguardo sdegnosetto, Damigella tutta bella, Zefiro torna (Scherzi Musicali)

Francesco Cavalli : Ecco L'idol mio...Mio diletto (extrait d'Elena), Ombra mai fu (extrait de Serse), Uscitemi dal cor (extrait de Erismena)

Agostino Steffani : Amami, e vederai (extrait de Niobe), Combatton quest'alma, duo d'Enea and Lavinia (extrait de I trionfi del fato), A facile vittoria (extrait de Tassilone)