Jeune gentilhomme, Olivier nourrit une haine farouche contre Orlando, son frère.
Sentiment partagé par le roi Frédérick vis-à-vis du Duc, banni et retiré avec quelques compagnons dans la forêt. Le désespoir est présent, pourtant il en ressort une comédie frivole et légère. Shakespeare détourne ici un genre théâtral, la pastorale, avec toute la malice et le génie littéraire qu'on lui connaît.

Comment faire tenir en une comédie une usurpation prête à tourner au tragique ?
Une pièce où la cour d'amour se fait d'homme à homme, quand celle à qui elle s'adresse est travestie en Ganymède ? Lequel crée la discorde dans un couple de pastoureaux dont la femme s'éprend d'une femme, faute de savoir qui se cache sous les habits du mystifiant berger...
Peu importe puisque "Le monde entier est un théâtre, et tout le monde, hommes et femmes y sont acteurs".

Christophe Rauck met en scène cette pièce particulièrement joyeuse et profonde, ponctuée de chansons propres à la pastorale.