Chacun une obsession : la blague de Claudia Schiffer sur une île pour le copain, les couchers de soleil à photographier pour la copine et savoir si ses deux acolytes peuvent s'apprécier pour le protagoniste principal qui se transforme vite en "avez-vous couché ensemble". Trois fauteuils blancs clinique.
Un fond de scène vidéo utilisé avec parcimonie.
Un homme au milieu, son meilleur ami à sa droite, sa petite amie à sa gauche.
Bien sûr, deux versions, le copain dit non, la copine dit oui, deux versions plausibles, le doute constant, une crédulité évolutive pour le personnage principal face à ce "paradoxe".

La mise en scène joue sur ces trois fauteuils avec un petit côté road trip assez étonnant dans l'utilisation de la musique et de la vidéo. Les personnages sont présentés comme des archétypes mais non dépourvus de nuances pour alimenter le paradoxe central.

La mise en scène nous dit que tout ça finalement n'est pas bien grave, jouer, manipuler, ne pas savoir discerner le vrai, ça fait partie d'un même mouvement ; pisser contre le vent, distiller avec préciosité son inculture, radoter toujours les quelques obsessions qui tiennent lieu de conversation.