Rock ou chanson, plus la peine de choisir. Grâce aux cinq Parisiens, tous deux communient dans un grand feu de joie où se croisent Léo Ferré, Bashung et Radiohead. Feu! Chatterton tire ses braises de la poésie habitée d'Arthur Teboul et de son chant oscillant entre classicisme et slam. Fer de lance de la nouvelle vague tricolore, ses deux albums ont vu le groupe magistralement progresser tandis que ce Feu se consume encore sur scène bien après ses concerts lyriques. Un feu inoubliable, pour citer de célèbres Irlandais.
Album : L'Oiseleur (2018, Barclay)

Elle a beau voyager en solitaire, France Picoulet ne se lasse pas des paysages sonores inconnus. Révélée en 2012 par une poignée de maxis suivie d'un premier album, voilà la femme-orchestre Owlle de retour avec des ambitions nouvelles, comme mue par l'envie de marier ses experimentations premières à la grâce de Kate Bush et l'évidence de Katy Perry. De la vraie dream pop, ce qui se traduit aussi par pop rêvée.
Album : Heavy Weather (Jive Epic, 2018)

Quentin, Pierre-Elie, Thomas et Jean-Etienne : pour simplifier, on les appelera Blow, du nom que les dieux de la musique leur ont soufflé. Désormais Parisiens, les quatre Castelroussins ont adopté l'électro après de premières armes dans le rock. Par leur songwriting soigné et dansant, en anglais dans le texte, ils s'affirment comme les enfants légitimes de ces années 2000 qui ont déjà offert The XX, Junior Boys et Caribou. Big up pour Blow !
Album : Vertigo (Columbia, 2018)

The Weeknd et Kendrick Lamar auraient donc fait des émules à Evry ? Rappeur soul nourri aux sons américains mais qui sait aussi hausser le ton, Fang the Great vit dans la Fangtasia, son propre univers fantasmagorique qui donne son nom à son premier album. Un monde passionnant, accueillant et enragé, dont la visite donne immédiatement envie d'y retourner. Nous n'en sommes toujours pas revenus.
Album : Youth In Fangtasia (2018)