" La pièce parle d'une dépression psychotique et de ce qui arrive à l'esprit d'une personne quand disparaissent complètement les barrières distinguant la réalité des diverses formes de l'imagination. Si bien que vous ne faites plus la différence entre votre vie éveillée et votre vie rêvée. "
Sarah Kane

C'est autour de peintures réalisées par la comédienne inspirées de 4:48 Psychose de Sarah Kane que ce projet est né. La Cour des Miracles a voulu monter un projet de mise en scène à partir de ce travail en intégrant la peinture dans sa réalisation.
Cette pièce fait une critique du monde cinglante dans une atmosphère métaphorique et poétique.
L'un des principaux sujets de Psychose est une mise en garde contre la déshumanisation de notre monde. Cela se traduit par le questionnement des médecins qui ne cherchent pas à écouter la patiente mais ne voient en elle qu'une pathologie que l'on soigne chimiquement. Ils sont présentés comme des machines qui répondent à des automatismes.
La compagnie a placé au centre de sa mise en scène, plusieurs passages ou l'on voit la comédienne peindre en direct.
Elle réalise une toile en direct sans utiliser de pinceaux. Elle utilise ses mains et son corps pour peindre. Elle est possédée par ce qu'elle fait c'est une véritable danse picturale. La peinture devient ici le symbole de la lutte de la patiente: seule, il s'agit de son unique échappatoire face à ce monde déshumanisé.