"Mademoiselle Julie" est un huis-clos, une "tragédie naturaliste" de August Strindberg qui suit le parcours de trois personnages un soir de fête tournant au cauchemar. Mais le cauchemar ne naît pas de l'extérieur, ce sont les personnages eux-même qui en sont porteurs. Car les personnages dans "Mademoiselle Julie" sont la pièce.
Mademoiselle Julie, fille du Comte et jeune aristocrate rêve d'une vie plus simple où les conventions ne sont plus. De son côté Jean, valet du Comte, cherche désespérément à conquérir le rang des plus grands. Quant à Kristin, cuisinière du Comte, elle accepte sa condition mais désire Jean tendrement, un des rares rêves qui lui reste entre ces quatre murs et ceux de son église.
Contrairement aux protagonistes habituels des tragédies, ces personnages ne sont pas simplement bons ou mauvais, ici on découvre leurs contradictions et leur complexité. Une humanité relevée par sa chute.

Dans cette adaptation portée par la Compagnie Dernière Fois, nous nous interrogerons sur notre société actuelle. N'est-ce pas là l'erreur de l'humanité : celle de créer des rangs dans lesquels personne ne souhaite y demeurer indéfiniment ? La souffrance des humains d'un siècle passé est-elle si différente de celle des humains d'aujourd'hui ?