Des adolescents appartenant à une partie oubliée de la société, se relaient au chevet d'un mourant qu'ils ne connaissent pas. Par télépathie, celui-ci diffuse en eux des poèmes. Ils se retrouvent à manipuler un double langage, le leur : ordurier et irrecevable, lamentable discours trop quotidien mêlé de verlan et de termes cru, stupides, excluant ou enfermant, interdisant plus ou moins la possibilité de penser, et un langage tellement littéraire et raffiné qu'ils ne le comprennent pas vraiment, qui leur échappe alors même qu'ils en prononcent les mots.



L'homme meurt après avoir instillé beaucoup de poèmes et de doutes dans les esprits de ces jeunes. Ils assument comme ils peuvent cet héritage qui en fera "exploser" certains en écrasera d'autres ou sera tout à fait oublié...

Une réflexion sur la transmission, sur la structuration de l'esprit par les mots, sur l'impact de la littérature et de l'art sur le psychisme des gens, de la capacité ou de l'incapacité à supporter "l'injection artistique", "l'injonction artistique".