S'ouvrant sur un récit de voyage de Blaise Cendrars, le spectacle se poursuit avec les oeuvres de Pierre Emmanuel et Rainer Maria Rilke : les poètes s'adressent à Dieu et se font porte-paroles d'une humanité dépouillée et sans recours.
On savoure ensuite la tendresse de La Fontaine dans la fable Les Deux Pigeons.
Dans Le Bateau ivre, Rimbaud, qui a alors seulement 19 ans, fait le récit de ses expériences à travers une expression poétique merveilleusement juste et inspirée. Claudel trouvera à ce texte une dimension mystique.
Enfin, une pirouette clôture le voyage : il s'agit d'un pied-de-nez d'Antonin Artaud contre l'écriture.
Répondant au chant du piano, les textes se parlent et dévoilent leurs paysages à l'imagination du spectateur, comme un appel à l'art, à l'ailleurs et à l'autre...