Orchestre andalou d'Israël

La musique Al-Andalus dans le sud de la péninsule ibérique pendant les presque huit siècles de domination des Omeyyades, des Almohades et des Almoravides, s'est nourri de toute la richesse culturelle que les califes avaient su instruire et développer à la cour et dans des écoles ouvertes à tous. Ce serait le génial musicien et poète arabo-persan de Bagdad, Ziryab, qui, invité à Cordoue, aurait fixé le genre musical arabo-andalou, notamment de la Nouba, qui veut dire " entendre à son tour ", chaque musicien devant chanter à son tour devant le calife. Il s'intéressa aux musiques du Nord, au chant grégorien, aux romanceros populaires, introduit le oud, les poèmes chantés persans, et mit au point le zagal, ancêtre du chant flamenco. Cet embrasement populaire devint la musique de tous, musulmans, juifs et chrétiens. Et c'est elle que les juifs d'Espagne, les Sépharades, emportèrent dans leurs bagages à travers la diaspora méditerranéenne, comme un élément fondateur de leur culture. En Israël, dernière terre d'exil, leurs enfants d'Afrique du Nord jouent plus que jamais Al-Andalus et invitent dans l'orchestre des figures comme Emil Zrihan qui prête sa voix d'or à la réconciliation entre les peuples. Avec eux la fête sera joyeuse et riche d'espoir pour clore les finistères.