David Walters invite Mélissa Laveaux

Seul sur scène, il frappe avec un maillet sur un drôle de cylindre qui ressemble à un abat-jour en métal. La percussion Baschet du nom de son inventeur, créateur d'instruments prototypes, est loin d'être la seule curiosité de David Walters, 36 ans. Entre guitare aux échos folk et sonorités électroacoustiques, complaintes et musiques à danser, il chante en anglais et en créole. Nul autre que lui n'avait fait sonner de cette manière la langue d'Aimé Césaire. Après "Awa" ("non" en créole), qui connût un joli succès, David Walters présente à Factory les chansons de son deuxième album. Il invite à la Cigale sa complice Melissa Laveaux, auteur-compositeur canadienne d'origine haïtienne, qu'un avisé journaliste américain présenta comme "la Rickie Lee Jones noire".

Jacques Schwartz-Bart " Abyss "

Son album "Soné Ka-la" (2006) fut unanimement salué par la critique. Sur cet opus solaire, "Brother Jacques", au sax ténor, réussit une fusion joyeuse, inspirée, dansante, celle du jazz post-bop d'aujourd'hui avec les tambours de la musique gwo-ka. Né d'un père juif de Metz et d'une mère noire guadeloupéenne, cet ancien diplômé de Sciences-Po, aujourd'hui installé à Spanish Harlem, est un militant des métissages musicaux et des créolités. Il présente à Factory son très attendu deuxième album, "Abyss" (sortie, le 8 septembre sur Universal jazz) entouré de deux chanteuses exceptionnelles : l'Américaine Stéphanie McKay et la Gréco-Guinéenne Elisabeth Kontomanou. Entres autres instrumentistes : Guy Conquete (gwo-ka), Magic Malik (flûte), Stéphane Belmondo (trompette) et Lionel Belmondo (saxophones).