Les Mauvaises font ce qui ne se fait pas. Les Mauvaises ont les mains pleines des innocentes. Oser le faux, le raté, le pas beau.

Deux violoncelles, Les Mauvaises s'en emparent sans complexe, faisant sonner la corde sensible plus fort que le " la ".

Les Mauvaises affirment avec puissance leur différence. En toute bonne foi, elles donnent le meilleur d'elles-mêmes, au risque de frôler le grinçant et le pas trop trop juste. Elles ont la candeur des amoureuses de l'art qui se gargarisent des mots et des postures. Elles décalent les conventions en ingénues, elles mêlent le vrai et le faux sans connaître elles-mêmes les limites de chaque partie...

Elles portent un regard inattendu sur le monde, parce que tout est possible, tout se fait ou se défait en une rencontre, en un regard et dans un sérieux inébranlable.

L'acharnement et le désir du travail bien fait, les entraînent sur des voies musicales, pour le moins, expérimentales. " The show must go on ! " serait leur devise, si elles savaient parler anglais.

Les Mauvaises ne vont pas chercher le rire. Elles sont là, et c'est déjà beaucoup. Le rire pourra venir de leur poésie, de leur candeur peut-être, de leur fragilité sûrement.