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Tandis qu'au front, les soldats détournaient les airs populaires pour chanter la misère de leur condition, dans les cabarets parisiens, les chansonniers s'en donnaient également à coeur joie, glorifiant " la bravoure de nos soldats " et fustigeant " l'ennemi " pour certains, clamant leur dégoût devant " l'ineptie du massacre " pour les quelques rares contestataires de l'arrière. C'est toute la diversité de ces points de vu qui sert de trame au spectacle musical " une vie d'bonhomme ". L'envie de montrer les différentes façons dont les gens pouvaient chanter cette guerre selon l'endroit d'où ils la voyaient.

Dans ce spectacle, on retrouve la célèbre " Chanson de Craonne ", emblématique de la souffrance du soldat livré nu au massacre, mais également beaucoup d'autres chansons moins connues, comme " le testament du fantassin ", " la roulante ", ou " a Hurtebise ". Les chansons de cabarets y côtoient celles du front ainsi que des textes du poète pacifiste Eugène Biseau. 17 titres qui témoignent de cette incroyable capacité d'expression d'humanité qu'exerce l'homme jusque dans l'abîme.

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